Bonjour à toutes et à tous,
Certains sujets me tiennent particulièrement à cœur, et celui là d'autant plus.
On a souvent tendance à penser que certaines choses n'arrivent qu'aux autres, mais on se trompe.
Certains enfants, vivants parfois dans des conditions terribles ou non, sont victimes de moqueries à l'école (n'ayant pas les dernières baskets à la mode, le cartable machin ou la veste truc...). Récurrentes et quotidiennes, physiques ou morales, on appelle cela du Harcèlement.
C'était un soir comme tant d'autres.
Il était 20 heures passé, les enfants étaient couchés.
Nous étions au lit, près à regarder notre série.
Notre fils de 4 ans, et vous devez connaître ça, se lève 1 fois pour son verre d'eau... Puis une seconde fois, pour aller aux toilettes... comme chaque soir...
Sauf que... Et Dieu sait que l'on aurait tant aimé qu'il n'y est pas de troisième...
"Maman, Papa, j'ai besoin de vous parler".
Sentant que quelque chose, n'allait pas, nous lui avons dis "oui!".
Il s'est installé au milieu de nous, dans notre lit, et nous l'avons attentivement écouté.
"Il y a des garçons à l'école, il me tire tout le temps ma capuche et il m'étremble (pour m'étrangle), je leurs dis ARRÊTEZ, mais ils le font encore et tout le temps.
Il me dise que je suis moche, que je suis méchant. Que mes parents ne m'aiment pas, qu'ils vont mourir et qu'après je n'aurai plus de parents. Que moi aussi je vais mourir".
Je vous épargne le reste...
Stupéfait par ses mots, nous ne l'avons pas arrêtez durant son discours, nous l'avons laissé parler sans limite, afin qu'il puisse exprimer tout ce qu'il avait vécu, tout ce qu'il ressentait, et exprimer librement ses émotions.
Notre cœur de parents se serraient à chaque nouveaux mots.
Nous ne pouvions que nous regarder, posant chacun une main sur le dos de notre enfant.
Nous l'avons pris dans nos bras, lui avons promis que l'on réglerait très vite tout ça, et que nous étions là s'il avait besoin.
4 ans, il a juste 4 ans.
Comment les enfants peuvent-ils être autant méchant entre eux, à cet âge?
Comment les enfants peuvent-ils se dire des choses aussi atroces?
Cela n'est peut être rien pour certains, on pourrait prendre ça à la légère, se dire que tout n'est qu'affabulation... Difficile, de savoir le vrai du faux à cet âge.
Mais si c'est vrai! Jusqu'où ça va aller? Jusqu'à quand ça va durer? Et que va t'il se passer?
Mais il y a des signes qui ne trompent pas, et puis quand j'y pense, c'est vrai qu'à de nombreux midis quand j'allais le récupérer il n'avait plus ça capuche, où celle-ci était approximativement fixée, mais il ne met nullement venu à l'idée que mon fils était embêté et je ne lui ai pas demandé.
Mais oui maintenant j'y pense, c'est vrai qu'il ne voulait pas aller à l'école certains matins, ni certains midis... ça aurait du m'alerter!
Notre premier réflexe fut de le rassurer puis de lui demander, s'il se sentait d'aller à l'école le lendemain.
C'était le cas, car mon fils aime l'école, il aime apprendre, voir ses copains, mais il fallait régler ce problème d''embêteurs", pour ne pas dire harceleurs.
Dans un premier temps, nous en avons parlé à sa maîtresse, qui au courant de rien, allait surveiller.
Puis, parler à la directrice, pour l'informer de la gravité de la situation.
Et, bien que les règles sont de "ne pas régler les problèmes entre parents", savoir qui est cet enfant et peut être en parler tranquillement avec ses parents.
La première année n'avait déjà pas été un cadeau, mais il était non négociable que la seconde soit pire que la première.
Ce même jour, alors que je le ramenai à la pause du midi, il m'a dit "MAMAN MAMAN, c'est LUI!!". Je ne voulais pas que mon fils assiste à une scène de ménage entre parents ou autre, alors je l'ai tranquillement déposer à sa classe, rassuré, embrassé et je suis partie voir la classe de cet enfant.
J'ai pu signaler et échanger avec cette maîtresse, très agréable, les problèmes que rencontraient mon fils dans la classe d'à côté.
Celle-ci, non étonné, avait déjà selon ses termes, rencontré des soucis avec cet enfant pour des problèmes similaires.
Je ne peux malheureusement vous donner une suite logique à cette histoire, car s'en est suivi une autre étape. La déscolarisation, mais ça c'est un autre sujet, que j'aborderai dans un autre article.
Je suis consciente que les problèmes qu'a rencontré mon fils, sont dérisoires aux yeux de ce que vivent d'autres enfants, souvent plus grands.
Ils subissent moqueries et violences au quotidien à l'école, mais parfois aussi à domicile. Parfois par crainte, ils n'osent pas ce confier, n'osent en parler.
Soyons attentifs, soyons observateurs, soyons dans le dialogue, pour éviter les chemins tragiques que prennent certains enfants.
Protégeons nos enfants.
Le respect s’acquiert dès le plus jeune âge, alors aidons les à prendre cette direction, pour eux, pour nous et pour les autres.
Marine.