top of page
  • Marine.

Un professeur pas comme les autres...

Dernière mise à jour : 1 mai 2020

Bonjour à toutes et à tous,



Pour ceux qui ont lu l'article 'Le Harcèlement Scolaire, quelle sombre histoire", voici le commencement de cette histoire.



J'ai toujours été discrète, passe partout, je n'osais pas lever la main... et pourtant au lycée, j'avais été prise en grippe par un vieux professeur de Mathématiques aigris, sous prétexte que je n'y comprenais rien... Tout le monde ne comprend pas forcément les maths soyons honnête ^^.

Bon j'étais grande, et je sais très bien que je n'allais pas y consacrer ma vie à ces maths, mais cette expérience assez désagréable, ma fait prendre conscience que, malgré que nous ayons une "hiérarchie", le respect se doit d'être mutuel et les échanges constructifs.


A 4 ans... Vous êtes très très loin de cette réflexion.


Septembre 2018 fut chargé.

Naissance de mon second fils, rentrée scolaire..., bébé à peine né, hop trajet aller-retour à l'école, fatigue, allaitement, cododo... puis reprise du travail... bouhhh, la vie active reprend.


Nouvelle maîtresse, ok.


Les premiers jours passent, je ne vous le cache pas, j'ai un fils "vivant", qui parle beaucoup, voir trop, il en a besoin, c'est vraiment plus fort que lui, on appelle ça un manque d'inhibition.

Mais à côté de ça, il est vraiment adorable, pas méchant, passionnée, qui a une grande soif d'apprendre et de partager.


Mais, et comme vous le savez il y a toujours un mais ^^.


Au début comme dans un couple, tout est beau, tout est rose, puis les visages se révèlent.


Les enfants ont cette capacité a être 100% transparents, ils ne maîtrisent pas encore leurs émotions, ne peuvent pas savoir ce qu'on peut dire et ne pas dire.

A l'inverse de nous les adultes, qui malgré que nous prenions des gants, maîtrisons parfois difficilement nos émotions, nos réactions, nos traits de visage, nos sourires crispés avec nos yeux déviés.


A 4 ans, je ne sais pas pour vous, mais notre fils n'était pas encore capable de nous raconter sa journée. Partant du principe qu'on ne nous dit rien, c'est que tout va bien.


Le premier mois est passé, puis le second avec les problèmes d'harcèlements comme vous avez pu le lire dans le chapitre précédent.


On le sais, nous sommes tous différents, nous sommes plus ou moins tolérants, nous réagissons aussi différemment et heureusement. Cela permet d'exposer nos points vues, nos idéologies, d'échanger sur des méthodes, de prendre des idées des uns des autres, et aussi de se remettre en question.


Je suis une personne que je qualifie d'assez plastique. J'ai une grande capacité d'adaptation, quand je m'adresse à quelqu'un, j'essai de prendre toutes les précautions possibles pour le pas le mettre mal à l'aise, le vexer, ou être juger.

J'aspire à la sérénité, la bienveillance et au respect de chacun dans des échanges constructifs et serein, mais évidemment, nous ne sommes pas tous moi, encore heureux.


Quand cela touche mes enfants, j'essai vraiment de faire attention, car ma plus grande crainte, serait que mon enfant soit pris en grippe par son proviseur.

Et telle une lionne qui défend ses petits, j'ai un seuil de tolérance qui a ces limites.


Je suis assistante maternelle, professionnelle de la petite enfance, au même titre qu'un enseignant mais certes avec un quota d'enfants beaucoup plus réduit, et dont le statut et les fonctions ne sont pas les mêmes.


Une professionnelle de la petite enfance, contribue à l'éveil, au développement moteur et intellectuel des enfants. Veille à leurs besoins physiologiques, ainsi qu'à leur santé et leur sécurité. Nous avons un devoir de respect envers nos accueillis tout comme pour nos enfants. Ainsi nous leur inculquons respect, bienveillance, partage... tout ça dans l'espoir d'un monde meilleur, avec l'épanouissement individuel, et collectif de chacun.


Vous le savez tout comme moi, il est parfois difficile d'obtenir quelque chose d'un enfant. Il faut s'armer de patience, de répétition et parfois d'astuces, mais je doutes que l'acharnement soit une bonne solution.


Insister pour qu'un enfant mette ses chaussures à l'endroit pendant près de 10min alors qu’auparavant, il les avait mise 15 fois à l'envers, ne rime pas à grand chose.

Privé un enfant de bonbons, devant tous ses camarades, sous prétexte qu'il n'a pas voulu ranger les jouets 15 min avant l'arrivée de parents, n'est selon moi, pas constructif.

Punir un enfant sur un banc parce qu'il n'arrive pas à se taire, n'est selon moi, pas une bonne solution non plus.


Je ne vais pas faire une liste de toutes les actions que je ne trouve pas constructives, car elle serait trop longue, mais n'y a t'il pas d'autres solutions à nos réactions primaires?


La responsabilisation n'en serait-elle pas une? (distribuer des feuilles, ranger les cahiers, mettre en place le matériel...), permettant d'apprendre l'autonomie, le respect des consignes, et le partage des tâches.


Je suis parfaitement consciente que ce qui est applicable pour un enfant, peut ne pas l'être pour un autre. Qu'il est plus facile de gérer 3 enfants que d'en gérer 28 enfants.


Je ne suis personne pour donner des conseils, ni pour remettre en question le système et encore moins pour apprendre le métier de chacun, mais l'expérience de mon fils en dit l'ont.


Harcèlement scolaire, acharnement du proviseur, tant des facteurs, qui nous on conduit à une déscolarisation.

Car la c'était beaucoup trop pour de si petites épaules.


Nous nous sommes donc tournés vers l'IEF (l'Instruction en famille, pour lequel je vous consacrerais un article).


Ce fut une expérience nouvelle pour lui, pour moi, pour nous.


Mais n'y avait-il pas d'autres solutions la encore?


Comment expliquer qu'avec certains professionnels de la petite enfance, le courant passent et pas avec d'autres? Ne devrions nous pas, nous remettre en question dans ces moments là?


Je me répète souvent, mais soyons observateurs, écoutons nos professionnels mais écoutons aussi nos enfants, car il y a parfois des signes qui ne trompent pas.


Je ris car, je me dis que l'expérience actuelle (du covid-19) que nous vivons, nous permets d'avoir une vue différente de nos enfants. Bonnes ou mauvaises, nous sommes aujourd'hui leurs professeurs. Nous devons assurer leur suivi pédagogique mais aussi leur éveil, leurs soins... et pour certains nous réalisons ce que vivent nos professionnelles de la petite enfance, mais aussi nos enfants.

Cette situation délie parfois les langues, écoutons nos enfants qui parfois sont en détresses.


Beaucoup de vidéos drôles tournent sur les réseaux, et rassurez-vous, mes deux casses coups, eux aussi, m'en font voir de toutes les couleurs.


Ce sont des moments uniques, profitez-en, bientôt (ou pas), certains d'entre nous, retrouveront les contraintes liés à leurs emplois, devront s'absenter...

Nous avons tous rêver un jour d'être cette petite souris quand nos enfants sont à l'école. Aujourd'hui nous sommes plus que ça!


Nous avons tous des contraintes, nous poursuivons notre travail, avons plusieurs enfants... Mais dites vous, que vous formez les adultes de demain. Ils ont besoin de vous mais nous avons aussi besoin d'eux.


Personnellement, quand ça ne fonctionne pas, je laisse libre court à cette journée, je cherche des astuces pour instruire mes enfants, sans forcément qu'ils s'en aperçoivent. Je les reconnecte à la nature (nous avons la chance d'avoir un petit jardin), et nous faisons travaillé inconsciemment nos cerveaux, en comptant les haricots plantés dans notre jardin et les coquillettes dans notre assiette.


Etre professeur ne s'improvise pas, essayer de trouver du temps, pour travailler un thème qui plairait à votre enfant (chez nous c'est souvent à la sauce dino).


Armez-vous de patience, profitez de ces moments pour éveillez les intérêts et la curiosité de vos petits, car tôt ou tard, ils reprendront le chemin de l'école et ce goût jouissant de liberté va s'estomper.

Entendez les rires et criez quand ils jouent avec vous car bientôt ça va nous manquer.


Je ne peux que vous souhaiter santé et courage en ces mois de tristesse, mais souriez et profitez d'être ensemble si vous le pouvez, car ce sont des si moments précieux.


Respectueusement,


Marine.




15 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page