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  • Marine.

Assmat et coronavirus comment tout a commencé.

Dernière mise à jour : 6 avr. 2020

Bonjour à toutes et à tous,


Parlons peu, parlons bien, parlons virus...


Il y a bientôt 1 mois maintenant, le coronavirus, ou covid-19 a pris place dans nos vies.


Comme vous le savez, j'habite dans l'Oise, premier foyer de contamination du Pays. Mon mari travaille pour le ministère de la défense, et dès les premiers cas avérés, nos inquiétudes ont très vite été fondées.


Comment ne pas s'inquiéter d'un virus si invisible, si invasif et soit disant inoffensif...


Suivant l'actualité, nos téléphones ont commencé à s'affoler...


Ayant été en contact 3 semaines auparavant avec un cas avéré, en vacances lorsque tout a commencé, il était probable que mon mari soit potentiellement porteur du virus, qui sait, peut être asymptomatique (sans symptôme)...

Partant du principe que nous n'avions pas assez de recul et d'études sur ce virus, nous étions vraiment inquiets.


Inquiets pour les enfants que j'accueille, car en tant qu'assistante maternelle, professionnelle de la petite enfance, nous avons un devoir de protection vis-à-vis de nos accueillis, des obligations en terme de moyens de sécurité et de santé.

Comment garantir la santé des mes chérubins, de quelque chose que je ne maîtrise pas? Quelque chose qui s'apparente à une grippe selon nos experts de la santé, mais qui n'en est pas une? Quelque chose qui ne "touche" apparemment pas la jeunesse mais qui les rends porteurs sains et vecteurs du virus? Comment projet mon propre foyer?


Inquiets pour mes enfants, mon mari, moi, et nos proches que nous étions partis voir le weekend même.

Mes enfants potentiellement porteurs sains, asymptomatiques et vecteurs... ma mère en rémission d'un cancer du sein, mon père ayant eu des décollements du poumon, de la plèvre... La mise en danger non intentionnelle mais réelle de notre part, pouvant être fatale était probablement trop tard.

Nous avons été voir mes beaux parents, eux, qui à leurs tours, sont partis voir leur mère, leur père, dont les âges sont les cibles touchées par ce virus, et dont les pathologies les rendent à risques, s'ils contractent le virus.


Dans un premier temps, nous les avons appelé pour les prévenir. Pour qu'ils se surveillent au moindre symptômes, et pour nous excusez même si on a peut être rien, et que tout ceci est indépendant de notre volonté, d'être venus les voir.

Qui plus est, ma mère avait passé quelques jours à la maison, au contact de nos enfants, rentrée entre temps, elle avait côtoyé du monde.


Alors on a commencé à s'informer, à chercher, à alerter...


Les réseaux ont été d'une grande aide pour cela. J'ai commencé a échanger sur le sujet via des "groupes d'assistantes maternelles" puis, les actualités ont commencé à annoncer le nombre de cas avérés, les premiers décès, et tout s'est accéléré.


J'accueille 2 enfants et 1 périscolaire, après discussions avec les parents, la fratrie s'est mis en retrait, de peur q'une contamination est lieu. Ils ont eu la gentillesse de maintenir mon salaire, durant 2 semaines d'absences des enfants.

Mes autres parents employeurs, eux, n'étaient pas inquiets au début, et ont souhaitez poursuivre l'accueil.


Position délicate! Si je maintiens l'accueil, je prends le risque de potentiellement contaminer cet enfant, mais je prends aussi le risque de contaminer mon foyer.


Milles questions fusent dans ma tête, par principe de précautions je décide d'appeler la PMI (protection maternelle et infantile) dont le discours est le suivant, je cite : "Madame c'est une question de civisme, si vous ne voulez pas accueillir c'est votre droit, si les parents ne veulent pas mettre l'enfant ils ont le droit, nous n'avons aucune directives à vous donner, et nullement le droit de remettre en question les décisions prises actuellement, si vous êtes contaminer par vos proches ou les enfants vous serez en confinement et eux aussi. Imaginez Madame si tout le monde s'arrête, économiquement ce n'est pas possible, la France ne tournera plus, donc c'est à votre bon vouloir et ceux des parents..."


Choquée de ces propos, je n'en croyais pas mes yeux, la PMI, PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE me tient le discours suivant, Non! Impossible!


Alors devenant de plus en plus inquiète, je décide de contacter l'ARS (agence régionale de santé), nous étions un vendredi soir, et j'explique ma situation :


Moi : "Mari en contact avec un cas avéré actuellement en réanimation, dois-je maintenir mes accueils?"


ARS : "Alors non, il vous faut un arrêt, rappelez lundi le numéro que je vous donne, et ils vous prescriront un arrêt de 14 jours, informez les parents, qui doivent surveiller tous symptômes chez leurs enfants."


Dans un même temps, j'appelle chaque parents, pour avoir leur ressenti sur la question, puis vient le lundi matin, à la première heure, je recontacte l'ARS pour cet arrêt.


Moi : " Bonjour, j'ai appelé vendredi en fin de journée, on m'a donné ces coordonnées, car mon mari a été en contact avec un cas avéré actuellement en réanimation."


ARS :"Avez vous des symptômes, toux, fièvre...?"


Moi : "Non."


ARS : "Sans symptôme vous pouvez maintenir votre accueil..."


Moi : "Mais si je suis porteuse sain, asymptomatique?"


ARS : "Si les enfants que vous accueillez ont des symptômes, rappeler nous."


A la fois étonnée et consternée par cet échange, j'ai poursuivis mon enquête sur ce fameux virus et sur le fait de maintenir ou non mes accueils.


Dans l'espoir que rien ne nous arrive à chacun.



Marine.





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