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  • Marine.

Les Violences Éducatives Ordinaires!

Dernière mise à jour : 26 mars 2020

Bonjour à toutes et à tous!


A chacun sa méthode, il y a les stricts, les cools, les raisonnés, les réactifs, les impulsifs, les trop gentils, les patients,... nous sommes tous différents, et nous nous y prenons tous différemment, avec les enfants.


Il est important de trouver le juste milieu, ce qui peut être fort difficile je l'admets.


A me lire, je pense que vous aurez compris que je suis quelqu'un d'assez anxieuse, voir parfois trop mais cela ne serait-il pas bénéfique à certains moments?


Il est vrai que j'aimerai que mes enfants et les enfants que j'accueille, ne connaissent pas la méchanceté, les atrocités de ce monde, que tout soit strass et paillettes, mais concrètement, nous ne serions pas dans la vrai vie, hein...


Je n'accepte pas la méchanceté, la cruauté, la négligence, la violence (morale ou physique) et toutes autres formes de maltraitance envers les enfants.


Parents de deux enfants, (dont le deuxième nous a sacrément chamboulé la vie), oui on m'avait prévenue ^^ et je ne peut que le confirmer ahah!


Allaitement, cododo, travail, stress, fatigue... Il est parfaitement normal de vouloir "craquer", crier, pleurer, vouloir tout quitter pour "s'échapper et respirer", même l'histoire d'un instant.

Oui c'est dur de supporter des enfants parfois d'âges très rapprochés, leurs cris perçants nos oreilles, leurs pleurs assourdissants, leurs contradictions, leurs oppositions tel de vrais ados de 16 ans.


Mais, car il y a toujours un "Mais"?


Il faut s'accrocher, il faut respirer, trouver des solutions, demander de l'aide si nécessaire, allez voir des spécialistes, sortir, faire des activités manuelles et motrices, courir, crier, danser, chanter, exulter... Tout ce que l'on peut accumuler dans une journée.

Ceci est valable pour vous mais aussi pour vos enfants. Leur énergie est telle qu'ils doivent s'occuper, se dépenser, et nous devons les accompagner.


Nous devons tant bien que mal, et si du temps nous le permet, essayer de les autonomiser, les responsabiliser, les occuper, partager des moments précieux avec eux... Plus facile à dire qu'à faire, j'en conviens, mais malheureusement, si nous n'essayons pas, nous courons droit vers la catastrophe... Menace, chantage, cris... Prennent place dans nos vies.


Nous ne devons pas accepter, ni laisser ce comportement s'installer dans notre quotidien (je vous listerai bon nombre d'ouvrages référencer sur le sujet, qui pourrait réellement vous aider).


Je ne vais pas débattre de la Punition aujourd'hui ce n'est pas le sujet, mais vous l'avez compris, de ce qui s'y rapproche, l'HUMILIATION!


Vous savez cette sensation désagréable, devant un public qui vous regarde...


Les violences éducatives ordinaires appelées VEO, vous parlent-elles?


A chacun sa méthode, j'en conviens...


Exemple personnel : Un soir je pars avec mon mari, récupérer mon aîné à l'école, à notre arrivée, il est en pleurs, mais on sent le bon gros méga chagrin.

La maîtresse nous explique que vu qu'il n'a pas rangé les jouets avant notre arrivée, il a été privé de bonbons (il y avait eu un anniversaire), devant ses camarades.


Il est probable, que certaines d'entre vous, trouve cela, normal, nous NON!


Mettons nous à la place de cet enfant de 4 ans, privé de bonbons devant tous ses camarades. C'est comme si je vous faisais une bonne grosse blague bien gênante, à votre réunion de boulot, devant 15 de vos collègues... Est-ce plus parlant? Vous la sentez la sensation d'inconfort la? Le stress et la honte qui vous envahi?


Autre exemple plus général : un enfant dont les notes sont mauvaises, cet enfant sait déjà qu'il va se faire disputer, il ressent déjà cette sensation de mal-être, de culpabilité... Il est probable que cet enfant à peut être juste besoin d'aide, mais ne sait pas le formuler ou n'ose pas... Mais qu'elle va t-être la réaction de ses parents? (Dans le meilleur des monde, la réaction devrait être la suivante : "Mon chéri, que penses tu de ton bulletin? Tu me parles de difficultés, as-tu besoin d'aide? Souhaite-tu que nous revoyons certaines leçons ensemble?")

Mais qu'en est-il en réalité? Beaucoup de parents, professeurs, grands-parents, prennent-il le temps, et les mots pour comprendre, où en est l'enfant?


Pour certains, nous nous rapprocherions plus d'un "tu es vraiment nul! Tu te moques de moi, c'est quoi ça (attention exigence de parents sur les petites épaules de l'enfant), tu va voir, tu as plutôt intérêt (menaces), à te reprendre, sinon plus de télé (chantage)..."


Nous ne pouvons pas accepter de tels comportement de nous mêmes, de nos familles, de nos proches, et de tous les acteurs qui seront en contact dans la vie de nos enfants.

Car nos enfants, à leur tour, quel comportement auront-il? Reproduirons t-il à leur tour, ces mauvais travers.


Par la notion de pouvoir et de grandeur, le parent ou n'importe quelle autre autorité, peut exiger de l'enfant telle et telle chose, peut se permettre lui, de dire telle ou telle chose mais l'enfant lui, a interdiction de faire ce que fait l'adulte, de dire ce que dit l'adulte...

Esprit de contradiction! Incohérence... Un enfant est-il assez raisonné, pour comprendre, tout cela?


Mettons nous, ne serait-ce q'un instant à leur place?


Mettez vous au sol, et demandez à un adulte de vous disputer comme il le ferait, si vous étiez son enfant...


Ressentez vous, cette sensation de stress parfois, quand vous allez au médecin, consulter vos examens, le premier jour de la rentrée scolaire... Cette sensation où votre cœur s'emballe, et où la peur prend place. Vous voyez de quoi je parle?

Cette sensation de stress qui est mauvaise pour notre santé! C'est celle que ressent nos enfants.

Du stress, de la peur, de l'angoisse, de l'incompréhension mais aussi de la colère, tout comme nous.


Les experts de la petite enfance, sont formels, les violences éducatives ordinaires au même titre que les violences physiques sont destructrices pour l'enfant.


Les neurosciences (et j'y reviendrai), attestent des dégâts, de ces différentes formes de violence, sur le cerveau de nos enfants.


Trouble du développement, retard dans les apprentissages (acquisition de la parole), difficultés d'intégration sociale et pleins d'autres encore.


Adaptons notre vocabulaire avec nos enfants tout comme nous le faisons avec nos collègues.

Pensons aux conséquences sur l'estime de soit de nos enfants.

Respectons les, au même tire que nous respectons notre hiérarchie, et prenons soin d'eux, car un jour, eux aussi seront parents, soignants, enseignants... Et aux contacts d'enfants.


Ce sont les petits gestes d'aujourd'hui qui seront les grandes transformations de demain.


Alors essayons, respirons, communiquons, écoutons nos enfants, pour un monde meilleur.


Celui que nous rêverions pour nos enfants, et les générations à venir.



Marine.

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