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  • Marine.

Parlons Allaitement!

Dernière mise à jour : 26 mars 2020

Bonjour à toutes et à tous,


Comme vous le savez sûrement, je suis l'heureuse maman de 2 enfants, dont mon petit dernier qui a 18 mois.


J'ai allaité mon aîné, jusqu'à ses 10/11 mois.

Je ne vais pas vous mentir, les débuts n'ont pas été facile... Une fois bébé arrivé, posé contre moi, la tétée d'accueil fut magique. Mais la magie est éphémère, et avoir un tout petit entre les mains demande énormément de disponibilité, d'attention et d’observation.


Je me souviendrai à tout jamais de ces nuits à la maternité, où chaque tétée, relevait d'un épisode de "Koh Lanta".

Devant mettre bébé très régulièrement au sein, (toutes les 2h pour les sages femmes, à la demande pour d'autres...), je ne pouvais que suivre mon instinct.


La douleur de chaque prise au sein, était telle, que je me balançais avec bébé pour essayer de m'apaiser. Je revois le regard de mon mari et ses encouragements "courage tu vas y arriver", alors que je désespérais de ne plus supporter chaque tétée.

Mais pour autant je ne voulais pas lâcher.

Le manque de sommeil y faisait pour beaucoup, tous ces passages des personnels médicaux, le plateau repas du matin, du midi, du goûter et du soir, sans compter les visites... Toutes ces ouvertures et fermetures de porte qui vous réveillent et réveillent bébé.


L'inconfort de devoir parfois allaiter devant nos proches, emmitouflé, avec la serviette qui se met à tomber.


Le personnel médical qui pour notre bien nous appuie sur les seins pour voir si la montée de lait se fait bien, et qui vous positionne bébé au sein.


Dès notre retour de la maternité, je me suis écroulée dans mon canapé, bébé dans les bras et nous avons dormi tout deux, comme si nous n'avions jamais dormi.


Un magnifique cliché photo que mon mari s'est vite empressé d'immortaliser ^^.


Mes douleurs ce sont estompées qu'aux alentours des 7/8 mois de mon bébé. J'ai essayé de multiples positions d'allaitement, des embouts de sein en silicone, de tirer mon lait... mais rien y faisait.

J'ai pris des informations de partout et de nul part, tant que la machine fonctionnait, je m'accrochais.


Malheureusement, et par manque d'information, c'est lorsque ma poitrine est "redevenue normale", que j'ai commencé à paniquer. Et si je n'avais plus de lait?


Nous nous sommes rendus à toute vitesse au centre commercial de peur que bébé n'est plus à manger!


Il a très vite accepté son "nouveau lait", ne semblait pas incommodé par le goût... Et si notre intuition était la bonne?


Je n'avais pas encore connaissance des "groupes d'allaitements" sur les réseaux, qui sont d'une aide formidable parfois. Il existe également des conseillères en lactation...


Avec du recul, il est vrai que bébé ne pleurait pas, donc s'il ne pleurait pas, il n'avait peut être pas forcément faim, ni besoin de plus de lait, ni de changer de lait.


Je ne dirai pas que j'ai mal vécu cet allaitement car j'ai apporté le meilleur à mon bébé et j'en suis fière. Il m'a permis aussi de savoir mieux m'y prendre pour mon second fils.


Aujourd'hui, 18 mois et toujours allaité!


Je m'attirerai peut être les foudres de certains lecteurs, mais je suis fière cet allaitement, pour mon second.

Je suis fière de pouvoir apporter ce qui me semble bon pour mon bébé, et d'avoir la chance d'avoir ce petit moment rien qu'à nous.


J'aimerai souligner à toutes les personnes qui dénigrent les allaitements, qu'allaiter son bébé n'empêche en rien le papa d'avoir une relation exclusive avec son enfant.

Il y a les changes, les bains, les sorties, l'éveil, l'habillage, tant de besoins quotidiens qui peuvent être réservés à nos maris.

Ce n'est pas parce que bébé n'est pas alimenté par son père, son frère, ou sa mamie qu'il les délaissera ou sera "sauvage". Tous les individus acteurs dans la vie d'un enfant ont un rôle à jouer à leur manière, il faut seulement trouver lequel.


Mon mari me soutient dans mon allaitement, et respectera mes choix par rapport à ça.

18 mois d'allaitement, des phases avec et des phases sans, d'autant plus quand on est assistante maternelle ou que l'on a des personnes anti-allaitement.

Allaiter demande du temps, de la disponibilité, engendre de la fatigue, du stress et parfois de l'agacement. Aidons nous, au lieu de nous sous-estimer, car nous essayons d'apporter le meilleur à notre bébé.


En tant que professionnelle de la petite enfance, je dois répondre aux besoins des enfants que j'accueille mais aussi à ma progéniture pour lequel ce besoin est vital. Et je dois y arriver! Je n'ai pas besoin de jugements mais d'encouragements!


A défaut des adultes, l'allaitement est très bien perçu les enfants car c'est quelque chose de naturelle, qui les intrigue. "Ils pensaient que je devais mangé de la poudre et boire de l'eau pour que le lait sorte ^^".

J'ai trouvé ça si innocent et rigolo, certaines mamans ont expliqué à leurs enfants que eux aussi avaient été allaités, d'autres on même redemandé a tété...


A la maison, chaque jour, petits et grands, garçons et filles, font "tétés" leur bébé.


Je n'ai pas de conseils magiques pour l'allaitement, mais je vous invite à vous écouter.

A écouter votre bébé, à l'observer... Comprendre et prendre conscience, que vous devez lui être 100% disponible, et je sais que c'est difficile quand on a d'autres enfants, ou que la pile de linge s'entasse.

Ce petit être sans défenses, n'est malheureusement pas en capacité de comprendre que maman est occupée, qu'elle a du linge à laver, à plier, qu'elle doit faire à manger... Courage!


Laisser vos tâches ménagères de côté, demandez de l'aide quand vous en avez besoin.

Limitez les visites, dormez quand bébé dort, prenez soin de vous et préservez vos oreilles, tant que possible, de tous les conseils et jugements, que vous allez recevoir, de vos proches ou amis qui vous entoure.


Maman accompagnée, mariée, ou solo, n'hésitez pas à vous mettre dans votre bulle. Profitez de l'instant présent, car ça passe tellement vite !


Réveils nocturnes, nuits hachées, entrecoupées, oui c'est souvent le cas des bébés allaités, mais dites vous que cela en vos la peine, et que bébé va grandir, la situation va évoluer et qu'a 18 ans votre grand, vous rendra nostalgique de ces moments passés.


Et rassurez vous, nous sommes pour beaucoup, conscient qu'allaiter son bébé est difficile, si l'allaitement prend fin, n'ayez pas de regrets, vous avez essayé! Il est important de prendre conscience de différents facteurs de votre vie (maladie, grande fratrie, manque de soutien, mauvais conseils...), tout ça est parfaitement compréhensif.

Et vous connaîtrez un nouveau plaisir, un nouveau moment à partager avec vos proches et bébés, celui de donner le biberon, qui est tout aussi magique que d'allaiter.


Gardez courage, et bon allaitement à toutes!


Marine.

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